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Primo-accédants : les prêts sur 35 ans sont-ils la solution ?

 
Considérés comme des éléments dynamiques sur le marché immobilier, les primo-accédants sont pourtant menés à mal depuis le début de l’année. La suppression de certaines aides et la hausse des prix ont fait baisser leur pouvoir d’achat. Pour y remédier, certaines banques ont mis en place des prêts longue durée notamment sur 35 ans. Mais cela est-il une réelle solution pour devenir propriétaire ?

Un recul des demandes de prêt des primo-accédants

Alors que les taux de crédit sont particulièrement bas, 1,64 % en moyenne au 4ème trimestre 2017, les primo-accédants ont pourtant plus de difficultés à acheter.
Depuis le 1er janvier 2018, certaines aides publiques ont été remaniées voire supprimées, alors qu’elles faisaient partie des aides principales pour financer un projet immobilier. Il y a tout d’abord l’APL accession, une aide au logement destinée à faciliter l’accession à la propriété. Près de 10 % des primo-accédants ont recours à l’APL accession dont le montant peut représenter jusqu’à 25 % des mensualités du crédit. Un manque à gagner énorme pour les futurs jeunes acquéreurs.   Dans la même lignée, le recentrage du PTZ, ne favorise pas non plus à aider les primo-accédants. Pour tout achat dans le neuf, le montant du PTZ est passé de 40 à 20 % dans les zones les moins tendues, là où l’offre immobilière est pourtant la plus accessible. A contrario, le PTZ n’est plus possible pour l’achat d’un logement ancien dans les zones où la demande est supérieure à l’offre.  

Relancer le pouvoir d’achat des primo-accédants

Dans ce contexte, les banques ont bien compris qu’il était indispensable d’adapter leur offre et de relancer le pouvoir d’achat des primo-accédants. La première banque qui a désamorcé cette situation est le Crédit Foncier Communal d’Alsace et de Lorraine en proposant un prêt de 35 ans. Elle explique qu’elle s’est également basée sur l’allongement de la durée de vie des français pour proposer cette offre pleine de promesses pour les primo-accédants. Avec un taux de 2,55 % hors assurance, ce prêt représente déjà 15 % des demandes depuis sa mise en place il y a quelques semaines. Suite à cela, d’autres banques ont commencé à commercialiser des crédits longue durée. Ce phénomène de prêt longue durée n’est pourtant pas nouveau puisqu’il n’a cessé de s’accroître depuis quelques années. En 2014, 15 % des crédits étaient supérieurs à 25 ans. En février 2018, ils représentaient le double. La hausse des prix de l’immobilier a également favorisé l’allongement des prêts de plus de 25 ans. Ainsi, en choisissant un prêt longue durée, les primo-accédants peuvent emprunter davantage. Mais ce n’est pas sans contrepartie, puisque le coût global du crédit, lui, augmente forcément.