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Fin du PTZ neuf en zones rurales : les professionnels sont inquiets

La fin du prêt à taux zéro est programmée le 31 décembre 2021. Mais pour l’immobilier neuf en zones rurales, le dispositif est prévu pour s’arrêter dès la fin de l’année 2019. L’examen en cours du projet de loi de finances pour l’année 2020 pourrait donner raison aux professionnels inquiets, mais c’est sans compter sur un rapport demandé par le ministère de l’Économie, qui recommande le contraire.

Malgré un léger rebond en début d’année, l’immobilier neuf est en perte de vitesse

Depuis plusieurs mois, les professionnels de la construction et du bâtiment tentent de faire entendre leur voix afin d’éviter la suppression du prêt à taux zéro l’an prochain. Plus exactement, le PTZ doit prendre fin après le 31 décembre 2019 pour les achats dans le neuf en zones rurales, dénommées B2 et C. Alors que le projet de loi de finances pour 2020 fait actuellement l’objet d’une première lecture à l’Assemblée nationale, les professionnels espèrent un revirement de situation qui permettrait de redonner du dynamisme à un secteur en perte de vitesse. En 2018, un premier coup de rabot du dispositif combiné à la suppression de l’APL accession et à un recentrage du dispositif Pinel avait déjà conduit à un recul des ventes dans le neuf de près de 11,2 %. Au premier semestre 2019, une légère reprise de 4,7 % trouvait toutefois son explication dans deux phénomènes distincts : le premier concerne les conditions de financement actuellement très favorables et notamment les taux bas qui ont encouragé les candidats à l’accession immobilière à acheter leur résidence principale ou à la faire construire. Mais les professionnels comme la Fédération Française du Bâtiment (LCA-FFB) y voient également là une anticipation de la fin du dispositif.

Vers une suppression du PTZ en 2021 ?

L’an dernier, les zones dites détendues, autrement dit les zones rurales catégorisées B2 et C, ont déjà dû composer avec une baisse de la quotité du PTZ. Il était alors possible de financer jusqu’à 20 % d’un achat dans le neuf dans ces zones contre 40 % un an auparavant. Un coup de rabot qui avait eu de lourdes conséquences sur l’individuel comme sur le collectif : – 23,7 % sur les ventes et – 43,6 % sur les mises en vente. Pour rappel, ces zones regroupent 60 % de la population française et s’étendent sur 93 % du territoire. Et les professionnels de rappeler que dans les zones rurales en particulier, le prix du foncier et de la construction rendent particulièrement possible l’accession à la propriété pour les ménages les plus modestes. La suppression du dispositif dans les zones dites détendues pourrait donc avoir un impact très négatif sur le marché du neuf et le pouvoir d’achat immobilier des ménages les moins aisés. Ces débats interviennent alors que le dispositif PTZ est prévu pour s’arrêter fin décembre 2021. Si rien n’est encore définitif, un rapport commandé par Bercy recommande de maintenir cette suppression dans un contexte de taux bas.