Recul du nombre de PTZ en 2018
Evolution du PTZ : un succès aléatoire
Plébiscité par les jeunes ménages aux revenus modestes, le PTZ a séduit de nombreux primo-accédants en 2016. Le dispositif avait alors été revu à la hausse et simplifié afin de permettre au plus grand nombre d’en bénéficier : extension aux logements anciens, augmentation des plafonds… Un prêt qui permettait de couvrir jusqu’à 40% du prix d’achat du logement pendant 20 ans minimum et un différé de remboursement allongé. Telles étaient les principales mesures qui ont accompagné le PTZ en 2016.
Depuis 2017, le dispositif connait pourtant une baisse, non seulement des prévisions mais également des prêts effectivement accordés. Et cette tendance semble se confirmer pour 2018.
Nombre de PTZ accordés entre 2015 et 20182015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
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Prévisions du Gouvernement | NC | 115 000 | 111 000 | 108 000 |
Chiffres finaux | 58 816 | 114 943 | 110 000 | NC |
Evolution N-1 / N | NC | + 95 % | – 4 % * | NC |
PTZ 2018 : un dispositif recentré, moins de ménages bénéficiaires
En 2018, le Prêt à Taux Zéro subit quelques modifications actées par la loi de finances. Ce prêt qui n’est destiné à financer qu’une partie d’un achat immobilier doit en effet être complété par un autre prêt ou d’autres sources de financement. Chaque primo-accédant qui souhaite en bénéficier en 2018 pourrait ainsi voir ses prévisions revues à la baisse.
Quotité du PTZ
Zones A, A bis et B1 | Zone B2 et C | ||
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Logement neuf | 2017 | 40% | 40% |
2018 | 20 % | ||
2019 | |||
2020 | Fin du dispositif | ||
2021 |
Zones A, A bis et B1 | Zones B2 et C | ||
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Logement ancien * | 2017 | 40 % | 40% |
2018 | Fin du dispositif (ou 10 % selon conditions) | ||
2019 | |||
2020 | |||
2021 |
Si l’objectif du PTZ reste toujours d’encourager l’accession à la propriété, sa version 2018 vise plus que jamais à dynamiser les zones dites détendues (B2 et C) et proposer plus de logements dans les zones tendues (A, Abis et B1) pour satisfaire une demande grandissante.
Proposé par les banques, le PTZ est cependant financé par l’Etat. Le recentrage du dispositif pour 2018, illustré par les prévisions du Gouvernement, permettrait en outre à l’Hexagone de réaliser quelques économies. Ainsi, l’Etat prévoit de financer quelque 1,42 milliard cette année. A titre de comparaison, la part assumée par le pays était de 0,5 milliard d’euros en 2015 et 1,5 milliard en 2016.