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Les primo accédants pénalisés par la flambée des prix de l’immobilier

2017 aura été une année record pour l’immobilier. Des taux d’intérêt toujours attractifs tout comme l’annonce de la fin des APL accession et le recentrage du PTZ ont en effet encouragé les primo accédants à concrétiser leur projet avant le 31 décembre, ce qui a fait grimper les statistiques en fin d’année. De 57 % des acheteurs en novembre, ils représentaient ainsi 60 % en décembre. Mais depuis le début de l’année, la tendance s’inverse.

Immobilier : des taux toujours intéressants mais des prix en hausse

Malgré des taux d’intérêt toujours au plus bas, la hausse des prix de certains logements, notamment dans les zones tendues, rend difficile l’accès à la propriété pour les primo-accédants et les ménages les plus modestes. De 1,48 % en mars 2017, les taux d’intérêt hors assurance sont passés à 1,49 % un an plus tard. Une évolution bien relative qui ne suffit pas à expliquer le recul des nouveaux acquéreurs. Ces taux ne devraient d’ailleurs pas beaucoup varier cette année puisque les organismes financiers vont chercher à remplir leurs objectifs malgré une baisse attendue du nombre de candidats à l’achat.

Des prêts plus petits et plus longs pour les primo-accédants

L’évolution de la durée des crédits a permis à de nombreux ménages d’accéder à la propriété, notamment en 2017. En allongeant le nombre des mensualités, ils ont ainsi pu compenser la hausse des prix dans certains secteurs. Mais désormais, avec moins d’aides et des prix toujours élevés, les primo-accédants devraient être moins nombreux en 2018. Environ 44 % des acheteurs si l’on en croit les estimations, contre 60 % fin décembre 2017.
Selon l’Observatoire Crédit Logement les crédits ont augmenté de 15 mois depuis 2014. La durée moyenne est aujourd’hui de 219 mois soit près de 18 ans et un mois, alors qu’elle était de 217 mois fin 2017. A titre de comparaison, début 2017, les crédits étaient d’une durée moyenne de 211 mois pour une somme moyenne empruntée de 180 222 € à l’âge de 37 ans.

Pourquoi les primo accédants sont-ils moins nombreux ?

En 2018, les acquéreurs doivent faire face à des prix de l’immobilier élevés et ceci malgré des aides réduites. Le PTZ a en effet été amputé de moitié dans les zones B2 et C, plutôt rurales, alors que ces mêmes zones accueillaient 50 % des prêts à taux zéro accordés pour des projets en 2017. Les APL accession dans le neuf, destinées à aider les futurs propriétaires les plus modestes, ont quant à elles été supprimées. Par ailleurs, le prix de l’immobilier dans certaines zones considérées comme tendues atteint parfois des sommets. C’est le cas dans 28 agglomérations métropolitaines comme Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Aix-en-Provence, Montpellier, Nantes, Nice, Paris et Toulouse. Les primo-accédants assurent la dynamique du marché de l’immobilier. Sans eux pas de croissance. Il faut donc espérer une inversion de la tendance dans les mois à venir.